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Une vie sûrement comme les autres
25 août 2010

Suite.

" Je vous rend les notes de votre dernier contrôle, prenez bien la correction s'il vous plait car la moyenne n'est pas mirobolante"

Oh bah cette fois c'est vraiment la fin... Avec des notes pareilles, j'ai aucune chance d'avoir le concours. Je vois tout le monde prendre des notes et ça me déprime, je sais très bien où se trouve mes fautes : ne pas avoir réviser ou plutôt m'être endormis avant les deux plus gros chapitres...

Maintenant que c'est finis j'ai la tête en compote, ah et puis qu'est ce que ça peux me gonfler tous ces gens qui ne font que parler de ces putains de contrôles et de cours, pendant ce temps là moi je pense qu'à ma petite cigarette et à ce que je vais bien pouvoir faire après.

Bon j'arrête de penser à tout ça. Je prend la direction de ma place favorite, la salon de thé de cette petite librairie au coin des deux avenues, de ma place là-haut je vois tout ce monde qui marche, qui cour. J'imagine ou ils vont, au boulot, chercher leurs enfants chez la nourrice, faire leur course ou rejoindre quelqu'un.

" Bonjour Louise, je vous sers votre thé?"

"Oui merci"

Je ne suis pas très compliquée, ou plutôt j'aime mes petites habitudes, toujours la même place, le même thé. Mon téléphone sonne, le numéro de mon frère est affiché, j'éteins mon portable, à quoi bon? Encore des questions, une leçons de morale, jamais de banalités agrables comme comment tu vas, tu fais quoi de beau...

Ce que j'aime ici c'est le calme et pourtant toutes ces personnes qui cherchent quoi acheter, quel livre choisir, ce qui pourrait les aider, car c'est pour cela qu'on lit, ça nous aide à penser à autre chose, à voir autre chose que la réalité. En tout cas c'est ce que je cherche dans la lecture, pas vous?

C'est surement pour ça que j'aime d'autant plus la littérature étrangère, je découvre d'autres cultures, d'autre paysages et d'autre personnes.

Mais ce que j'aime aussi c'est ce libraire qui range toujours soigneusement et au millimètre près ces livres, il les manipule avec tant de douceur, d'égards. Tous les jours je le vois les ranger, je me demande si il ne se lasse pas? 

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